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Thing : " To Lose "

Je suis partie sans te dire Je t'aime, sans te dire, Merci.

Tu m'as accueillie avec mon gros sac en cuir, mes envies, mes projets timides et ma jeunesse naïve. Le cœur gros, tu as essuyé mes peines, mes malheurs, tu as absorbés ma tristesse, tu m'as offert tes murs roses et des rencontres innombrables.

Quand les projets imaginés se sont effondrés, sur ma route, tu as mis une Emmie, une Sarah ou une Emma et alors, à nouveau mon esprit s'est animé, est sorti, a voyagé. De nouveaux projets, de nouvelles envies, une nouvelle vie.

Merci.

J'ai passé des années folles, j'ai travaillé comme une forcenée sur la fiscalité des sociétés mères avec Sarah, Léa, Nyana et Marielle. J'ai bu de la soupe à l'avoine et du champagne.

Je connais les rues de ton centre par cœur qui chaque année accueille des petits bouts de vie, des âmes en devenir. J'ai grandi, j'ai mangé, j'ai eu mes examens et j'ai aimé rentrer les soirs entre les Carmes et le Capitole. J'ai aimé mes copines, nos histoires, nos vies et nos soirées à discuter quasi-quotidienne.

Je me suis métamorphosée, j'ai pris confiance et j'ai aimé un homme parfait. J'ai vu naître et grandir le plus beau des petits garçon, fils de la plus jolie.

Ma vie brouillon de jeune adulte, avec ses hauts, ses bas et ses doutes a pris forme. J'ai créé, inventé, j'étais pressée par le temps, je voulais l'Everest, je voulais une page blanche et quitter les souvenirs qui hantaient chaque coin de rue pour en construire, à deux, des nouveaux pleins d'amour, et puis, je suis partie. Vite, sans me retourner pour ne pas regretter.

Pleine de certitudes, je dis que tes rues ne seront plus miennes, qu'adulte je suis et que travailler je dois. J'ai construit ailleurs ma vie d'amoureuse...Mais surtout, tu es mes années d'étudiantes, d'Happy Hour, de déboire et de joie, tu restes ces années magnifiques que je veux conserver égoïstement.

Et même si je n'ai aucun regret,

Toulouse, merci.

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